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Les analyses de la rédaction :
1. Niger : la France disparaît à petit feu
Au Niger, une école française vient de fermer ses portes dans le pays. Après 60 ans d’exercice, l’établissement la Fontaine se voit contraint de mettre la clé sous le paillasson. Ceci, à cause de la tension diplomatique entre le Niger et la France.
Selon les informations, sur 50 enseignants, les 25 de nationalité française ont quitté Niamey lors des opérations de rapatriement menées par Paris, fin juillet 2023. L’effectif des élèves a chuté de 800 élèves avant le coup d’État à environ 200 aujourd’hui « Avant le coup d’État, le lycée accueillait plus de 800 élèves, mais ce nombre a drastiquement diminué depuis, avec une majorité d’élèves devant se tourner vers l’enseignement à distance » a indiqué une source.
La décision de fermer le lycée français « La Fontaine » à la rentrée 2024 marque un tournant historique pour le pays, déterminé à reprendre en main son destin éducatif. Fondé dans les années 1960, l’établissement était l’un des derniers bastions de l’enseignement français au Niger.
Notons que depuis le coup d’État au Niger, les relations entre la France et le Niger se sont fortement dégradées. la France avait suspendu son aide au développement et sa coopération militaire avec le Niger, tout en exprimant son soutien à une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le pays africain.
Selon les observateurs, cette décision de la fermeture de cette école française incarne la détermination du Niger à se réinventer de fond en comble loin de la France.
Une réforme de l’enseignement en profondeur pour donner naissance à un nouveau système, indépendant et porteur d’avenir pour sa jeunesse.
2. Burkina : les stigmates coloniaux disparaissent
Au Burkina Faso, les actions en vue de la rupture avec tous les stigmates de la colonisation continuent dans la capitale Ouagadougou.
La mairie de la plus grande ville du pays veut dépouiller Ouagadougou de tous les noms de colons.
Il en est de même pour les noms des personnalités étrangères.
Désormais, les différentes rues de la ville qui portaient les noms de ces personnes seront débaptisées.
À la place, ces rues de Ouagadougou porteront les noms des figures emblématiques de l’histoire du Burkina Faso.
Selon les autorités de la capitale burkinabé, la colonisation a laissé des marques dans le pays et garder ces noms est encore un signe de « domination ».
Par conséquent, la mairie de Ouagadougou à travers sa décision veut marquer « une rupture importante » pour affirmer la volonté du peuple burkinabé.
Celle de se réapproprier sa propre « histoire et ses espaces publics » dans le pays.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré par coup d’État, le Burkina Faso s’est désormais inscrit dans une dynamique de rupture avec le caractère paternaliste de l’ancien colonisateur.
Nul doute donc que cette décision de la mairie de Ouagadougou verra les noms de plusieurs personnalités françaises disparaître.
3. Mali-Congo-Russie : les liens se resserrent
Le président russe Vladimir Poutine a appelé le président de la transition au Mali, Assimi Goïta, qui a condamné l’attaque terroriste à Crocus City Hall et a exprimé ses sincères condoléances au peuple russe. L’information a été publiée sur le site du Kremlin.
Les dirigeants ont eu un échange de vues approfondi dans le contexte de la situation turbulente dans la région du Sahara et du Sahel et ont convenu d’intensifier la coopération pratique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Les deux parties ont également discuté des mesures à prendre pour renforcer les liens entre la Russie et le Mali dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie minière. En outre, Assimi Goïta a exprimé sa gratitude particulière pour les livraisons à titre gratuit de blé, d’engrais et de carburant de la part de la Russie.
Le Mali combat des éléments qui sont liés à une organisation terroriste interdite en Russie. La guerre avec les formations armées dans le nord du pays a commencé en janvier 2012. Plusieurs groupes, y compris le Mouvement national de libération de l’Azawad et le CSP-PSD, ont entamé une guerre avec le gouvernement malien pour l’indépendance de l’Azawad, la région au nord du pays. Puis, en 2012, les séparatistes ont réussi à s’emparer d’une partie de la région. En novembre 2023, après presque 10 ans, l’armée malienne (FAMa) a pu libérer Kidal.
Le président russe Vladimir Poutine a également eu un entretien téléphonique avec le chef de la République du Congo Denis Sassou Nguesso selon le site du Kremlin. Le dirigeant du pays africain a exprimé ses profondes condoléances et ses sentiments de solidarité avec la Russie à la suite de l’attentat terroriste barbare perpétré à Crocus City Hall.
Les dirigeants ont discuté de la mise en œuvre des accords conclus après la rencontre des deux présidents lors du sommet Russie-Afrique en juillet dernier. Denis Sassou Nguesso a notamment salué le travail efficace des épidémiologistes russes dans l’élimination de l’épidémie de maladies infectieuses en République du Congo.
Étant donné que ce mois-ci marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la République du Congo, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement mutuel à poursuivre une coopération bilatérale active dans les domaines politique, commercial, économique, humanitaire et autres.
